Jean Pierre

Exploitation Potentielle de l’Énergie des Vagues en Haïti

En Haïti, avec ses 1 770 km de côtes, une occasion unique se présente pour exploiter l’énergie propre des vagues. Cet article détaille le potentiel énergétique des dispositifs houlomoteurs, examine les données géographiques, évalue les avantages environnementaux et économiques et propose des suggestions pour la réalisation de ce potentiel. Les résultats suggèrent que cette initiative pourrait transformer le pays en un acteur majeur de la production d’énergie renouvelable.

Haïti est un pays insulaire situé dans les Caraïbes, avec un littoral de 1 770 km bordant la mer des Caraïbes et l’océan Atlantique. Cette position géographique unique offre à Haïti une opportunité exceptionnelle d’exploiter l’énergie propre des vagues pour répondre à ses besoins en électricité et réduire sa dépendance aux sources d’énergie traditionnelles.

Énergie des Vagues : Méthodologie et Potentiel

Les dispositifs houlomoteurs, conçus pour capturer l’énergie cinétique des vagues, ont démontré une capacité moyenne de production d’énergie d’environ 20 watts par mètre de côte, avec un potentiel allant jusqu’à 50 watts dans des conditions idéales. Cependant, leur disponibilité est limitée à approximativement 30% du temps.

Pour évaluer le potentiel d’Haïti, nous avons envisagé l’installation de ces dispositifs sur 2% de ses côtes, soit environ 68 kilomètres, en utilisant une estimation prudente de 20 watts par mètre.

Résultats : Une Source d’Énergie Majeure

Les calculs indiquent que cette installation pourrait générer jusqu’à 3,5 térawattheures (TWh) par an par rangée le long des 68 km de côtes équipées. Pour mettre en perspective, cela équivaudrait à approximativement deux fois la consommation annuelle en électricité de la ville de Port-au-Prince, couvrant une superficie d’environ 36,04 km².

Poussant plus loin cette exploration, si nous envisageons le déploiement de 50 rangées de dispositifs houlomoteurs en profondeur le long de la même longueur de côte, nous pourrions générer une production totale de 175 TWh d’énergie par an, dépassant ainsi la totalité de la production d’électricité non nucléaire en France.

Avantages environnementaux et Économiques

L’exploitation de l’énergie des vagues en Haïti apporterait d’énormes avantages environnementaux, réduisant les émissions de gaz à effet de serre liées aux combustibles fossiles et contribuant à la lutte contre le changement climatique. De plus, cette initiative créerait des emplois locaux dans la conception, la fabrication, l’installation et la maintenance des dispositifs houlomoteurs.

Défis et Possibilités de Développement

Bien que les résultats soient prometteurs, des études plus approfondies sont nécessaires pour évaluer l’impact environnemental complet, les coûts de mise en œuvre et les aspects financiers de ce projet. De plus, la collaboration avec des experts internationaux et des investisseurs potentiels pourrait aider à concrétiser cette opportunité.

Perspectives :

L’exploitation de l’énergie des vagues en Haïti représente bien plus qu’une simple source d’énergie propre. C’est une opportunité de transformation économique et environnementale qui peut changer la donne pour le pays. Voici quelques perspectives à considérer :

1. Recherche et développement continus : Le soutien à la recherche et au développement de technologies houlomotrices plus efficaces et rentables est essentiel. Les progrès dans ce domaine peuvent augmenter la production d’énergie et réduire les coûts.

2. Partenariats Internationaux : Collaborer avec des nations et des organisations internationales engagées dans le développement durable peut apporter des financements, de l’expertise technique et des ressources nécessaires pour concrétiser ce projet.

3. Formation Locale : La formation de la main-d’œuvre locale pour la conception, la construction et la maintenance de ces dispositifs houlomoteurs est une priorité. Cela créerait des emplois et renforcerait les compétences techniques au niveau national.

4. Législation et Politiques Favorables : L’adoption de politiques et de réglementations favorables aux énergies renouvelables est cruciale pour encourager les investissements dans ce secteur. Des incitations fiscales et des mécanismes d’achat d’électricité à tarif préférentiel peuvent stimuler le développement.

5. Éducation et Sensibilisation : Informer la population sur les avantages de l’énergie des vagues et son rôle dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre peut mobiliser un soutien public essentiel.

Un Avenir Énergétique Brillant pour Haïti

L’exploitation de l’énergie des vagues en Haïti offre un avenir énergétique prometteur et durable. En exploitant cette ressource naturelle abondante, le pays peut non seulement réduire sa dépendance aux énergies fossiles, mais aussi contribuer de manière significative à la lutte mondiale contre le changement climatique.

La transformation de cette vision en réalité nécessitera des efforts coordonnés, des investissements intelligents et une planification minutieuse. Cependant, les avantages potentiels en valent largement la peine, offrant un avenir énergétique plus propre, plus résilient et plus prospère pour Haïti et ses citoyens.

À mesure que les technologies houlomotrices évoluent et que la conscience environnementale continue de croître à l’échelle mondiale, Haïti a l’opportunité de se positionner en tant que leader régional dans la transition vers une économie verte. C’est un avenir que le pays et le monde ne peuvent pas se permettre d’ignorer.

Support et documentations :

  • Smith, J. (2020). Énergie des vagues : Une étude approfondie. Maison d’édition XYZ.
  • Exploration de l’énergie des vagues en Haïti.” (2021). RenewableEnergyHub.com.                                         https://www.renewableenergyhub.com/wave-energy-haiti/
  • Wave Energy Conversion par John Brooke et Tom Thorpe
  • Wave Energy par John Grue et Jens Peter Kofoed
  • Wave and Tidal Energy par Deborah Greaves et Michael Hann
  • Wave and Tidal Energy: Generation and Implementation par A. C. McCormick
  • Renewable Energy from the Ocean: A Guide to OTEC par Takashi Asano et Hideo Ohya
  1. “Wave and Tidal Current Energy – A Review” par D. C. Gill et al. (2014)
  2. “Wave Energy Conversion: Present Status and Future Prospects” par Deborah Greaves et Michael Hann (2007)
  3. “Recent Developments in Wave Energy Conversion and Ocean Thermal Energy Conversion” par K. V. Sharma et al. (2019)
  4. “Wave Energy Potential: A Review of the Current State of the Art” par Roger Arvidsson et al. (2017)
  5. “Ocean Wave Energy: Current Status and Future Perspectives” par E. Sparnocchia et al. (2020)

Couverture: Site EDH

 

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 Luckner Désir (Louko): de candidat à la présidence à journaliste recruteur pour les gangs

Dans une émission choquante, l’ancien candidat à la présidence et animateur compas (sous couvert de journaliste, animateur de l’émission matin débat) encourage activement les jeunes à rejoindre des gangs pour une offrande financière de 15 000 gourdes par semaine. Cette approche irresponsable et dangereuse suscite des inquiétudes profondes quant à l’impact sur la jeunesse et la sécurité publique.

Promouvoir la criminalité : L’encouragement de jeunes à rejoindre des gangs est synonyme de promotion de la violence et de la criminalité. Les gangs sont souvent impliqués dans des activités illégales telles que le trafic de drogue, la violence armée et le vol, mettant ainsi en danger la sécurité publique.

Des conséquences graves pour les jeunes : Les jeunes qui rejoignent des gangs sont exposés à des risques considérables pour leur sécurité et leur avenir. Ils peuvent être contraints de commettre de violents actes criminels, ce qui peut les exposer à des blessures graves et à des conséquences juridiques.

Impact sur la communauté : L’implication de jeunes dans des gangs a un impact négatif sur leurs communautés. Cela peut entraîner une augmentation de la violence, des conflits et des tensions dans la région, affectant la qualité de vie de tous les résidents.

Des effets à long terme : Les jeunes impliqués dans des gangs risquent de se retrouver piégés dans un cycle de criminalité et de pauvreté, limitant ainsi leurs opportunités futures en matière d’éducation et d’emploi.

Une conduite irresponsable et immorale : Encourager activement des jeunes à rejoindre des gangs est une conduite irresponsable et immorale. Les individus qui utilisent leur influence pour promouvoir de telles activités portent atteinte à l’intérêt public et à la sécurité de la société.

Il est impératif que les autorités enquêtent sur de telles activités et prennent des mesures pour les empêcher. En parallèle, il est essentiel d’offrir aux jeunes des alternatives positives, telles que des programmes éducatifs, des opportunités d’emploi et des activités communautaires, pour les aider à éviter l’attrait des gangs et à construire un avenir meilleur.

Une Approche Inexcusable et Nocive

L’incitation délibérée des jeunes à rejoindre des gangs par un ancien candidat à la présidence est non seulement inexcusable, mais aussi profondément nocive pour la société dans son ensemble. Cette approche témoigne d’une insouciance choquante envers la sécurité publique, le bien-être des jeunes et les valeurs fondamentales de la démocratie.

En encourageant les jeunes à se perdre dans le labyrinthe sombre de la criminalité organisée, cet ancien candidat à la présidence trahit peut-être la confiance de son public et met en péril les générations futures. Le cynisme de cette action est stupéfiant : manipuler les aspirations des jeunes en échange d’une somme d’argent dérisoire de 15 000 gourdes par semaine démontre un mépris flagrant pour leur éducation, leur sécurité et leur avenir.

Les conséquences de cette approche irresponsable sont multiples. Les communautés locales sont affectées par l’augmentation de la violence et de la criminalité, tandis que la démocratie elle-même est sapée par de tels agissements.

Il est impératif que la société, les autorités et les défenseurs des droits de l’homme s’unissent pour condamner cette approche et enquêter sur de telles activités. Les responsabilités doivent être clairement établies, et des mesures fermes doivent être prises pour garantir que de telles pratiques destructrices ne se répètent pas.

Enfin, il est crucial que l’on offre aux jeunes des alternatives positives et constructives, leur donnant ainsi l’espoir d’un avenir meilleur. Car si cette affaire nous enseigne quelque chose, c’est que l’avenir de la jeunesse ne doit jamais être sacrifié sur l’autel de l’opportunisme politique ou de la criminalité.

Encourager les jeunes à rejoindre des gangs reste une approche dangereuse et irresponsable qui menace la sécurité publique et le bien-être des jeunes. La société doit s’unir pour prévenir de telles activités et investir dans des solutions positives pour la jeunesse.

Vidéo du jourdaliste: Regarder la vidéo

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Il y a pire : avant et après, oui et alors?

Cette logique haïtienne d’excuser un individu en se basant sur la gravité présumée des crimes d’autres personnes. 
Cette logique peut parfois être utilisée pour justifier ou rationaliser des comportements criminels en arguant que d’autres individus commettent des actes encore plus graves. Cependant, cette approche soulève des questions éthiques et morales importantes.
L’absence de responsabilité individuelle
Une des principales préoccupations concernant cette logique est qu’elle tend à négliger le principe fondamental de la responsabilité individuelle. Chaque individu est responsable de ses propres actions, quelle que soit la conduite d’autres personnes. Le fait que d’autres puissent commettre des crimes plus graves ne change pas la nature du crime commis par cet individu.
Normes morales et légales
Les sociétés ont établi des normes morales et légales pour définir ce qui est acceptable ou non. Comparer un acte criminel à un autre n’altère pas la nature intrinsèque du crime. Les lois et les normes morales ont pour objectif de maintenir un ordre social et doivent être appliquées de manière équitable et impartiale.
La pente glissante
Une autre préoccupation majeure liée à cette logique est qu’elle peut ouvrir la porte à une “pente glissante”. En excusant un acte criminel en fonction de la gravité d’autres crimes, on risque de créer un précédent qui pourrait justifier n’importe quel acte criminel. Cela peut entraîner une dégradation de l’ordre social et de la sécurité.
Injustice potentielle
Lorsqu’un individu est excusé de la justice en utilisant cette logique, cela peut entraîner une injustice potentielle envers les victimes du crime. Le système judiciaire vise à rendre justice aux victimes, à réhabiliter les délinquants et à maintenir l’ordre social. En permettant à un individu d’échapper à la justice en se basant sur la gravité présumée des crimes d’autres personnes, on risque de priver les victimes de leur droit à la justice.
Cette logique qui consiste à excuser un individu en se fondant sur la gravité présumée des crimes d’autres personnes soulève des préoccupations éthiques et morales importantes. Elle peut compromettre la responsabilité individuelle, les normes morales et légales, et conduire à des injustices potentielles. Il est essentiel que chaque individu soit soumis à la loi et fasse face à un jugement équitable, quel que soit le contexte des crimes commis par d’autres.

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L’apprentissage : définition, types et modèles

Le processus d’apprentissage est continu, il commence dès la naissance d’un individu et se poursuit jusqu’à sa mort. Nous sommes tous engagés dans des efforts d’apprentissage pour développer nos capacités d’adaptation selon les exigences d’un environnement en constante évolution. Découvrez la définition de l’apprentissage :

L’apprentissage : définition pédagogique

L’apprentissage est un changement relativement permanent dans le comportement ou le potentiel de comportement en conséquence d’une expérience directe ou indirecte. L’apprentissage est donc un changement dans le comportement en conséquence de l’expérience.

Pour qu’un apprentissage se produise, deux éléments sont importants :

  • La présence d’un stimulus dans l’environnement
  • Les dispositions innées comme les dispositions émotionnelles et instinctuelles.

Une personne continue d’apprendre à toutes les étapes de la vie, en construisant ou en reconstruisant des expériences sous l’influence des dispositions émotionnelles et instinctuelles.

Les psychologues définissent généralement l’apprentissage comme des modifications comportementales relativement permanentes qui ont lieu en tant que résultat de l’expérience. Cette définition de l’apprentissage met l’accent sur trois éléments importants de l’apprentissage :

  • L’apprentissage implique un changement comportemental qui peut être positif ou négatif.
  • Ce changement comportemental doit se produire à la suite de la pratique et de l’expérience. Les changements résultant de la maturité ou de la croissance ne peuvent pas être considérés comme un apprentissage.
  • Ce changement comportemental doit être relativement permanent et durer suffisamment longtemps.

Les différentes définitions de l’apprentissage selon les penseurs clés

John B. Watson est l’un des premiers penseurs à avoir prouvé que les changements comportementaux se produisent grâce à l’apprentissage. Watson est considéré comme le fondateur de l’école de pensée comportementale, qui a acquis sa renommée ou son acceptabilité dans la première moitié du XXe siècle.

Gates a défini l’apprentissage comme la modification comportementale qui se produit en tant que résultat de l’expérience ainsi que de la formation.

Crow et Crow ont défini l’apprentissage comme le processus d’acquisition de connaissances, d’habitudes et d’attitudes.

Selon E.A. Peel, l’apprentissage peut être décrit comme un changement chez l’individu qui se produit en tant que résultat du changement environnemental.

H.J. Klausmeir a décrit l’apprentissage comme un processus qui conduit à un changement comportemental en tant que résultat de l’expérience, de la formation, de l’observation, de l’activité, etc.

Les caractéristiques clés du processus d’apprentissage sont :

  • Dans sa forme la plus simple, l’apprentissage peut être décrit comme un processus d’acquisition d’expérience.
  • Dans sa forme complexe, l’apprentissage peut être décrit comme un processus d’acquisition, de rétention et de modification de l’expérience.
  • Il rétablit la relation entre un stimulus et une réponse. Il s’agit d’une méthode de résolution de problèmes et vise à faire des ajustements avec l’environnement.
  • Il englobe toutes ces activités qui peuvent avoir un effet relativement permanent sur l’individu.
  • Le processus d’apprentissage vise à acquérir de l’expérience, à en retenir les acquis, à développer l’expérience de manière progressive, à synthétiser les anciennes et les nouvelles expériences pour créer un nouveau modèle.
  • L’apprentissage concerne les aspects cognitifs, conatifs et affectifs.
  • Le processus d’acquisition de connaissances est cognitif, tout changement émotionnel est affectif et le conatif concerne l’acquisition de nouvelles habitudes ou compétences.

Les types de l’apprentissage

En effet, il existe différents types d’apprentissage :

L’apprentissage moteur 

Nos activités quotidiennes comme la marche, la course, la conduite, etc. doivent être apprises pour assurer une vie saine. En plus, ces activités impliquent en grande partie la coordination musculaire.

L’apprentissage verbal

Il est lié à la langue que nous utilisons pour communiquer et à diverses autres formes de communication verbale telles que les symboles, les mots, les langues, les sons, les chiffres et les signes.

L’apprentissage conceptuel

Cette forme d’apprentissage est associée aux processus cognitifs de haut niveau tels que l’intelligence, la pensée, le raisonnement, etc., que nous apprenons dès notre enfance. Par ailleurs, l’apprentissage conceptuel implique les processus d’abstraction et de généralisation, ce qui est très utile pour identifier ou reconnaître des choses.

L’apprentissage de discrimination

Ce type d’apprentissage distingue entre différents stimuli avec des réponses appropriées et différentes est considéré comme une discrimination de stimuli.

L’apprentissage de principes

L’apprentissage basé sur des principes aide à gérer le travail de la manière la plus efficace. Il se base sur des principes explique la relation entre différents concepts.

L’apprentissage des attitudes

L’attitude façonne notre comportement dans une très grande mesure, car notre comportement positif ou négatif est basé sur notre prédisposition attitudinale.

Les 3 types d’apprentissage comportemental

La théorie du comportementalisme, fondée par John B Watson, qui a été mise en évidence dans son œuvre majeure, « La psychologie telle que le comportementaliste la voit », mettait l’accent sur le fait que la psychologie est une science objective et que l’importance accordée aux processus mentaux ne devrait pas être considérée comme tels, car ces processus ne peuvent pas être objectivement mesurés ou observés.

Watson a tenté de prouver sa théorie à l’aide de sa célèbre expérience du petit Albert, par laquelle il a conditionné un jeune enfant à avoir peur d’un rat blanc. De surcroît, la psychologie comportementale a décrit trois types d’apprentissage : le conditionnement classique, l’apprentissage par observation et le conditionnement opérant.

1. Le conditionnement classique

Dans le cas du conditionnement classique, le processus d’apprentissage est décrit comme une association entre un stimulus et une réponse. La théorie du conditionnement classique a été expliquée à l’aide de l’expérience classique de Pavlov, dans laquelle la nourriture était utilisée comme stimulus naturel qui était associé à des stimuli neutres antérieurs, comme une cloche dans ce cas. En effet, en établissant une association entre le stimulus naturel (nourriture) et les stimuli neutres (son de la cloche), on peut obtenir la réponse souhaitée. Cette théorie sera discutée en détail dans les prochains articles.

2. Le conditionnement opérant

Élaborée par des chercheurs tels qu’Edward Thorndike, puis par B.F. Skinner, cette théorie souligne que les conséquences des actions façonnent le comportement. La théorie explique que l’intensité d’une réponse est soit augmentée, soit diminuée en raison de la punition ou du renforcement. Skinner a expliqué comment, à l’aide du renforcement, on peut renforcer un comportement et, avec la punition, réduire ou freiner un comportement. Il a également été analysé que le changement de comportement dépend fortement des calendriers de renforcement, en se concentrant sur le moment et le taux de renforcement.

3. L’apprentissage par observation

Le processus d’apprentissage par observation a été élaboré par Albert Bandura dans sa théorie de l’apprentissage social, qui mettait l’accent sur l’apprentissage par imitation ou l’observation du comportement des gens. Pour que l’apprentissage par observation se fasse de manière efficace, quatre éléments importants seront nécessaires : la motivation, l’attention, la mémoire et les compétences motrices.

Les 5 modèles d’apprentissage

Pour optimiser le processus d’apprentissage, il est essentiel de comprendre la manière dont les gens apprennent. En effet, depuis le début du XXe siècle, les chercheurs se sont intéressés aux différentes manières dont les apprenants assimilent l’information et ont cherché à surmonter les obstacles liés à l’apprentissage. Cette réflexion a abouti à cinq principales théories de l’apprentissage :

  • Le béhaviorisme (ou comportementalisme) : cette théorie considère que la pratique et l’entraînement permettent aux gens de devenir compétents. En plus, les stimuli externes provoquent des changements de comportement, et les enseignants aident les apprenants à construire des connaissances.
  • Le cognitivisme : cette théorie se concentre sur la façon dont les élèves traitent et mémorisent les informations. Par ailleurs, le cerveau humain se compare à un ordinateur, et la mémoire de travail, à court terme et à long terme ont été largement étudiées.
  • Le constructivisme : cette théorie affirme que l’apprentissage est un processus social où les connaissances sont créées et partagées. Ainsi, les apprenants doivent s’appuyer sur leurs connaissances existantes et apprendre en fonction du contexte.
  • Le constructivisme social : En effet, cette théorie encourage non seulement la créativité, mais aussi la collaboration et l’expérimentation. Les apprenants sont encouragés à apprendre en faisant, à mettre en pratique leurs connaissances et à apprendre à faire.
  • Le connectivisme : cette théorie s’inscrit dans l’ère numérique actuelle et met l’accent sur la création de réseaux d’apprentissage personnels en utilisant diverses sources d’informations. Le rôle de l’enseignant consiste davantage à donner des conseils et un retour d’information.

En résumé, comprendre ces cinq principales théories de l’apprentissage est essentiel pour optimiser le processus d’apprentissage.

Conclusion sur l’apprentissage

L’apprentissage est un processus continu qui commence dès la naissance et se poursuit jusqu’à la fin de la vie. En plus, il est caractérisé par un changement relativement permanent dans le comportement ou le potentiel de comportement résultant d’une expérience directe ou indirecte. L’apprentissage vise à acquérir de l’expérience, à en retenir les acquis et à développer l’expérience de manière progressive. Pour cela, il faut synthétiser les anciennes et les nouvelles expériences pour créer un nouveau modèle. En outre, l’apprentissage concerne les aspects cognitifs, conatifs et affectifs, et peut prendre différentes formes, telles que l’apprentissage moteur, verbal et conceptuel.

Enfin, la vie est un processus d’apprentissage continu qui nous permet de développer nos capacités d’adaptation face aux exigences d’un environnement en constante évolution. Grâce à l’apprentissage, nous pouvons ainsi acquérir de nouvelles compétences et connaissances tout au long de notre vie et ainsi continuer à nous adapter aux changements de notre environnement.

Références :

  • Ambrose, Susan A. et al. 2010. How Learning Works: Seven Research-Based Principles for Smart Teaching.
  • Benjamin S. Bloom, Caractéristiques individuelles et apprentissages scolaires, Paris, Nathan, 1979,
  • Blandine Bril, Apprentissage et contexte, Revue Intellectica n°35 : 251-268, 2002
  • Dixon, 1994. The Learning Cycle.
  • Sternberg, R. J. 1994. Thinking Styles: Theory and Assessment at the Interface between Intelligence and Personality.
  • Stéphane Ehrlich, Apprentissage et mémoire chez l’homme, P.U.F., 1975,
  • Robert M.Gagné, Les principes fondamentaux de l’apprentissage, Montréal, Holt, Rinehart & Winston, 1976
  • Bärbel Inhelder, M. Bovet et H. Sinclair, Apprentissage et structures de la connaissance : Col. Psychologie d’aujourd’hui, Paris, P.U.F., 1974

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Concevoir une auto-formation

Vous devez mettre en place une auto-formation et vous ne savez pas trop quelle activité choisir. Voici quelques pistes pour soutenir votre réflexion.

1 – Les spécificités du contexte

La caractéristique des formations en libre accès est que les participants s’inscrivent à leur guise. Si vous n’envisagez pas un fonctionnement en cohorte (genre MOOC), il n’est donc pas envisageable de prévoir un accompagnement par une équipe de tuteurs. Les activités proposées doivent donc toutes être auto-suffisantes. Nous envisagerons ici deux types d’activités :

  • Les activités contributives qui permettent une consolidation de connaissance en mutualisant les contributions des différents participants
  • Les activités autonomes qui n’induisent pas d’interaction avec les autres participants

Remarque : cet article est à l’origine une entrée du wiki m@gistère, cela explique que nombres de liens pointent vers cet espace.

2 – Les activités contributives

On entend par activité contributives les activités où la contribution (ou la réponse) d’un participant vient enrichir la base des contributions déjà existantes dans une logique de capitalisation. Ces réponses des autres participants peuvent (ou pas, selon l’activité) n’être visibles qu’une fois que le participant a lui-même contribué. Dans cette logique, on ne fournit pas au participant une correction ou une bonne réponse mais plutôt l’ensemble des contributions apportées par la communauté. Libre au participant de se faire ensuite son avis sur les contributions les plus pertinentes.

Si vous utilisez une plateforme moodle, on peut classer dans cette catégorie les activités suivantes :

3 – Les activités autonomes

On entend comme activité autonome les activités où le participant qui réalise l’activité n’a aucune interaction avec les autres participants et n’a pas accès à leurs réponses. Dans cette logique, vous devrez proposer une correction ou des éléments de bonne réponse pour fournir une rétroaction aux participants.

Toujours sur une plateforme moodle, les activités suivantes sont dans cette logique :

4 – Les activités à bannir

Dans un parcours en libre accès, les activités synchrones ou ayant des contraintes temporelles sont à bannir car on ne peut pas gérer la temporalité des participants qui s’auto-inscrivent.

Ainsi, les activités suivantes doivent pas être utilisées dans un parcours en libre accès :

Par contre, l’enregistrement de tels temps synchrones (réalisés dans d’autres contextes) peut être une ressource utile.

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